mercredi 26 janvier 2011

Types de crédit professionnel

Nous pouvons distinguer deux gammes de produits financiers pour les entrepreneurs. Les crédits « classiques » et les crédits réservés aux professionnels.

Les crédits « classiques »

Ce sont les crédits non spécifiques aux entrepreneurs. Qu’ils soient souscrits par un particulier ou pour une entreprise, ils fonctionnent de la même manière.

Le crédit renouvelable

Avec ce type de crédit, vous disposez d’un montant d’argent utilisable n’importe quand et renouvelable. L’argent disponible se renouvelle automatiquement par les remboursements. La réserve est donc toujours réutilisable.
Attention toutefois car ce type de crédit très « souple » dispose d’un T.E.G. (taux effectif global) très élevé et le taux à la souscription n’est pas garanti. En effet, le taux utilisé est celui appliqué le jour de l’utilisation effective de l’argent. Pour que les mensualités restent identiques, la durée du prêt est alors automatiquement augmentée. De même, le plafond de ce crédit est augmenté automatiquement en fonction de l’utilisation de la réserve. Pour toutes ses raisons, le coût de ce crédit est fortement élevé.

Le prêt amortissable

Ce type de crédit s’apparente à un crédit immobilier ou à un prêt personnel si on le compare aux offres de crédits aux particuliers. Le taux, le montant et les conditions de remboursement sont fixés lors de la conclusion du contrat. C’est un prêt classique avec échéances mensuelles. Le tableau d’amortissement permet d’avoir une visibilité globale du remboursement du crédit.
Avec ce genre de crédit pas de mauvaise surprise. Contrairement au crédit renouvelable, on sait directement quel va être le coût du crédit et il dispose d’un T.E.G. bien inférieur. Le coût total du crédit est donc bien moindre.

Le rachat de crédits

Appelé également regroupement, consolidation ou restructuration de crédits, il permet aux professionnels de réduire leurs mensualités de remboursement en regroupant toutes leurs dettes en un seul prêt rééchelonné. Vous pourrez donc retrouver plus de marge de manœuvre grâce à un remboursement mensuel moindre.
Cependant, cette opération n’est pas « neutre ». En effet, il s’agit tout simplement d’un nouveau crédit et tout crédit à un coût. Donc bien que les mensualités soient moindres après l’opération, la durée et le coût total sont supérieurs.

Les prêts réservés aux professionnels

C’est une gamme de prêt adaptée aux entreprises et à leurs besoins.

L’affacturage

C’est une opération de gestion financière par laquelle un organisme de crédit spécialisé (la société d’affacturage, appelée également « factor » ou « affactureur ») prend en charge les comptes clients de l’entrepreneur (y compris le règlement des créances) dans le cadre d’un contrat. Il recouvre trois prestations pouvant être toutes ou en partie souscrites : le recouvrement du poste client, le financement de la trésorerie et l’assurance-crédit.
L’entrepreneur a un avantage double : un gain de trésorerie immédiat et une souplesse retrouvée.
Cette opération a bien évidemment un coût puisque sur chaque créance achetée, une commission d’affacturage est prélevée par le factor. Cette commission correspond aux frais administratif des créances, aux frais de financement ainsi qu’à une retenue de garantie.
Celle-ci permet d’alimenter un fond de garantie utilisé par l’affactureur en cas de factures impayées. Ce fond est bien sûr restitué à l’entreprise si le contrat souscrit est interrompu ou non renouvelé.
En dehors de ce fond de garantie, l’entrepreneur peut souscrire une assurance-crédit pour se prémunir contre le risque de non recouvrement.

Le crédit-bail

Le crédit-bail est un contrat par lequel une société de crédit-bail (entreprises titulaires d’un agrément de l’AMF) ou une banque met à la disposition de l’entrepreneur (appelé dans ce cas le crédit-preneur) un bien nécessaire à son activité. En contrepartie, l’entreprise s’engage à verser un loyer mensuel ou trimestriel.
Cela permet à l’entreprise d’alléger le coût de ses échéances, en versant un dépôt de garantie ou un premier loyer majoré. Ce prêt peut être linéaire ou dégressif.
La société de crédit-bail est propriétaire du matériel mais pendant la durée du contrat, sa maintenance est à la charge de l’entrepreneur.
Ce crédit permet de financer un bien mobilier (machine, véhicule…) et immobilier (local). A la fin du contrat, l’entrepreneur a la possibilité de restituer le bien ou de l’acheter définitivement. Dans le cas d’une restitution, le dépôt de garantie est rendu et peut être utilisé pour contracter un autre crédit-bail.
Si le bien est définitivement acheté, le prix à payer tient compte des loyers déjà versés.
Avantages :
Accessible facilement puisque la société de crédit-bail est propriétaire du bien elle prend moins de risque que pour un prêt classique ;
- Contrairement au crédit bancaire, le crédit-bail inclus directement la TVA et ne requiert pas d’apport initial ;
- L’endettement apparent de l’entreprise est allégé puisque les biens financés ne rentrent pas dans le bilan de l’entreprise.
Inconvénients :
- L’entreprise n’est pas propriétaire du bien avant la fin du contrat ;
- Le crédit-bail est réservé à la location d’un bien professionnel ;
- Le coût global est bien plus cher qu’avec un prêt « classique ».

La facilité de caisse

Avec cette technique, l’entrepreneur peut être à découvert (le solde du compte est débiteur) pendant environ 15 jours. Cela permet d’éviter d’être bloqué en cas de dépense imprévu et d’être moins dépendant des rentrées d’argent irrégulières. Le montant maximum autorisé varie et est négociable au moment de la signature du contrat.
Lorsque la facilité de caisse est utilisée, des intérêts (également appelé agios dans ce cas) sont à payer. Ils dépendent du montant, de la durée et du taux d’intérêts négocié. Ce taux d’intérêt est généralement bien plus élevé que celui d’un prêt classique. D’autre part les banques sont assez rétissantes pour délivrer ce type de crédit à court terme car elles ne disposent d’aucune garantie.